Quelle peur !

L'enseignant montre à la classe le tableau « La renaissance après la catastrophe » (voir pièce jointe « Quelle peur - Tableau » ci-dessous) qui représente les tremblements de terre qui ont frappé l'est de la Sicile en 1693 et demande à la classe d'analyser les points suivants :

• les éléments qui attirent le plus l'attention
• les émotions représentées (le cas échéant)
• les sensations que suggère chaque image

Après une brève discussion, l'enseignant introduit la définition de la peur telle qu'elle figure dans le Glossaire :

Peur : émotion qui nous informe des dangers, nous met en garde et nous permet de réagir à temps en cas d'urgence.

L'enseignant fait réfléchir sur le fait qu'il n'est pas toujours possible de définir le type de réaction que nous aurions en cas de danger, mais que nous pouvons toutefois imaginer des stratégies pour optimiser nos ressources et celles des personnes qui nous entourent afin de faire face à un événement qui nous effraie

En cas d'urgence, la peur peut devenir notre alliée et non notre ennemie, mais il faut apprendre à la gérer afin qu'elle nous protège et ne nous paralyse pas. De plus, cette émotion se transmet très rapidement. Tout le monde a peur, les êtres humains comme les animaux ! Il est donc essentiel de comprendre comment contrôler la peur et « l'utiliser » à notre avantage et à celui de notre entourage

L'enseignant demande à la classe d'imaginer et de partager, en levant la main, des scénarios ou des moments où la peur devient une alliée, tant pour les humains que pour les animaux.

Lorsqu'un tremblement de terre se produit, la réaction de chaque individu est différente. Cela dépend également de l'ampleur de l'événement, de facteurs individuels et de nombreuses autres variables qui ne peuvent être définies de la même manière pour tout le monde. Ce qui est certain, c'est que rester calme permet d'affronter le danger avec plus de lucidité

À ce stade, l'enseignant propose à la classe un travail par étapes pour prendre conscience de la peur et trouver des stratégies pour la limiter. Il commence par écrire le mot TREMBLEMENT DE TERRE sur une feuille ou un tableau et demande à la classe d'écrire autour toutes les peurs associées à cet événement. Par exemple :

peur que la maison s'effondre, peur d'être écrasé, peur de perdre des êtres chers, etc.

Une fois les peurs écrites, on réfléchit à la sensation physique que provoque la pensée du tremblement de terre et on l'écrit également sur le tableau, en notant les sensations individuelles autour des peurs déjà présentes :

Quand je pense au tremblement de terre, je me sens...

Dans la phase finale de l'activité, on cherche des stratégies pour apaiser la peur et accroître la conscience de son propre potentiel. En travaillant en cercle, on reprend chaque peur et on note à côté, sur une autre feuille, les « solutions » possibles pour en limiter les effets

Par exemple : « j'ai peur que la maison s'effondre – je sais comment me comporter en cas de tremblement de terre et je connais les endroits les plus sûrs de ma maison. »

À la fin de l'activité, les deux feuilles contenant les peurs et les stratégies peuvent être affichées dans la classe

La peur est une émotion qui peut surgir dans toute situation dangereuse, mais ce n'est pas la seule. L'enseignant peut proposer ce modèle de visualisation des émotions pour sensibiliser les élèves aux effets de la peur dans d'autres contextes (par exemple, une inondation, un incendie, etc.) ou leur faire découvrir les effets d'autres émotions en cas de tremblement de terre (par exemple, la colère, l'attente, la joie, etc.) afin de comprendre comment celles-ci peuvent être nos alliées dans des situations d'urgence