L'équation du risque

L'enseignant présente l'équation du risque, c'est-à-dire l'équation qui permet d'identifier les éléments qui, multipliés entre eux, donnent comme résultat le risque.

R = P x V x E

P = Danger 

Le danger est la probabilité qu'un phénomène d'une intensité donnée se produise dans un certain laps de temps, dans une zone donnée.   

V = Vulnérabilité

La vulnérabilité est la propension à subir des dommages résultant d'un événement. En d'autres termes, elle indique la propension des personnes, des bâtiments, des infrastructures et des activités économiques à subir des dommages à la suite des sollicitations induites par un événement d'une certaine intensité

E = Exposition ou valeur exposée

L'exposition est le nombre de personnes et d'éléments (ou « valeur ») à risque présents dans une zone donnée

Vous pouvez approfondir les définitions complètes en consultant le site de la Protection civile de la province de Livourne (lien). 

À ce stade, la classe essaie d'attribuer des valeurs numériques à chaque composante de l'équation afin de vérifier comment le résultat final augmente ou diminue en fonction des modifications apportées

Après cette étape, l'enseignant anime la discussion en posant la question suivante à la classe :

Selon vous, sur quels éléments pouvons-nous intervenir et sur lesquels ne pouvons-nous pas intervenir ?

La réponse correcte sera : si le danger ne peut être modifié, l'exposition et la vulnérabilité peuvent l'être

C'est là qu'intervient la capacité d'adaptation, c'est-à-dire la capacité à trouver des stratégies permettant de s'adapter à une situation, ou la possibilité d'intervenir pour réduire la vulnérabilité et l'exposition et accroître la résilience d'une communauté

L'enseignant propose l'activité suivante pour observer empiriquement ce qui se passe en cas de tremblement de terre sur les structures et les personnes et expérimenter ainsi l'équation du risque

Disposez 6 gobelets en papier en forme de pyramide (3 en bas, 2 au milieu, 1 en haut) et 10 capuchons de stylos de couleurs différentes (qui représenteront des personnes) sur une table et imaginez deux scénarios différents :

• Scénario 1 : la pyramide est formée en plaçant les gobelets très près les uns des autres et les capuchons sont disposés 2 sous la pyramide, 3 à une plus grande distance et les autres près du bord de la table
• Scénario 2 : la pyramide est formée en plaçant les verres aussi loin que possible les uns des autres et les bouchons sont disposés pour moitié sous la pyramide et pour moitié plus loin, mais pas près du bord du bureau.

Dans les deux scénarios, le risque sismique est fixé à 10. 

La classe secoue le banc, observe combien de verres et de bouchons tombent dans les deux scénarios et les note sur une feuille. Les verres et les bouchons tombés sont ceux qui sont vulnérables. La raison de cette vulnérabilité est déterminée, par exemple :

- Les pyramides sont construites avec des matériaux et des techniques différents.

- Certains bouchons ne savent pas où se trouve le point de rassemblement. - Certains bouchons n'ont pas suivi les instructions des responsables de l'urgence. - Un bouchon a un handicap moteur.

- Certains bouchons ont atteint une zone éloignée, mais non sécurisée.

- Et d'autres possibilités.

C'est là qu'intervient la capacité d'adaptation, c'est-à-dire le ruban adhésif. Chacun peut choisir où et comment intervenir. Chaque intervention consiste à coller un ou plusieurs éléments avec le ruban adhésif sur le comptoir

L'expérience consiste à « fixer » avec le ruban adhésif le plus grand nombre d'éléments possible et à insérer à chaque fois de nouvelles valeurs dans l'équation. On peut décider que le point de collecte est le plus sûr et donc de fixer 5 bouchons avec le ruban adhésif à proximité les uns des autres. Ou bien qu'une structure antisismique est résistante et donc de placer tous les bouchons en dessous. Cette activité peut être réalisée en petits groupes. La seule valeur qui ne peut pas être modifiée est la valeur 10 correspondant au niveau de dangerosité

La capacité joue un rôle fondamental. En effet, elle permet, à toutes les phases d'une situation d'urgence, d'intervenir pour réduire le risque en diminuant l'exposition et la vulnérabilité.

Dans la phase finale, la classe discute des choix effectués et de la manière dont la capacité de chacun d'entre nous peut modifier le résultat et réduire le risque. Par exemple, la classe peut réfléchir à la différence que peuvent faire les éléments suivants :

• Suivre les instructions de l'enseignant en cas d'évacuation ;
• Savoir où se trouve le point de rassemblement à atteindre ;
• Connaître les difficultés que les personnes handicapées peuvent rencontrer en cas d'urgence.